Sécurité : les Lucéens méritaient mieux !

Publié le par BVESL asso

L'opération « voisins vigilants » a été développée en 2011 par « l'irréprochable » Claude Guéant quand il était ministre de l'intérieur. L'idée pourrait paraître sympathique. Mais elle pose de nombreuses questions.

 

- Le rôle du voisinage dans la sécurité des biens est une évidence, mais elle se fait par les liens naturellement développés entre voisins à l'occasion de fêtes, de services rendus ou de relations amicales. La Mairie peut faciliter ces relations d'entraide, de solidarité qui contribuent à la sécurité.

- Comment se conçoit l’équilibre fragile entre vigilance, contrôle, intervention ? Qui fixe les limites ? Quels moyens fiables et sûrs existeront permettant d’éviter le glissement, l’incident, voire le drame auxquels pourraient conduire une mauvaise appréciation de la situation, un excès de zèle, l’absence des forces de gendarmerie ou de police ? C’est le rôle de la police républicaine d’assurer la sécurité et de poursuivre les délinquants. Ce n’est pas aux simples citoyens de le faire.

- Le référent de quartier doit signaler « des choses anormales ». Mais le risque de tomber dans la délation est évident. Il devrait donc être choisi avec le plus grand soin. Or, la réunion publique de présentation a précisé que les premiers inscrits sur le site seront référents ! Il y a été aussi rappelé que si nous sommes témoin d'une situation douteuse ou anormale, nous devons appeler les services de gendarmerie ; ce n'est pas le voisin qui agit en lieu et place. Une implication des associations de quartier ou des conseils syndicaux de copropriétaires nous semble plus appropriée.

- « Voisins Vigilants » est une SARL de 8 salariés qui annonce dans « les Echos » un objectif de 3 millions € de chiffre d'affaires pour 2015. La somme de 2 400 € versés par les Lucéens à cette société fera-elle pour autant avancer la sécurité ? Le slogan cher à Monsieur Alix « Un euro dépensé est un euro utile » est sérieusement mis à mal.

- La sécurité des biens et des personnes est un vrai problème. Une agression, un cambriolage peuvent être un vrai traumatisme sans compter la disparition de biens à valeur souvent affective. Notre groupe soutient les actions de solidarité de quartiers, la prévention et les interventions de la Gendarmerie et de la Police municipale. Nous n'aurions pas ainsi besoin de cet attirail sécuritaire, artificiel et dangereux.

Catherine Corbes --- Christian Chérel --- Guy Thomas

 

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